Informations groupe

La dernière lettre d'infos "bimestrielle" date d'octobre... Ce n'est pas la matière qui manque, mais le temps pour tout faire !

  • Le 13 octobre, la projection en deuxième avant-première du filmLa Supplication, en présence du réalisateur Pol Cruchten, a attiré une quarantaine de spectateurs au Club et n'a laissé personne indifférent. 
  • Le 17 octobre, la soirée ciné-débat avec Yves Lenoir, auteur du livre La comédie atomique, a réuni vingt-cinq personnes, surtout des militants déjà sensibilisés, qui ont pu mieux comprendre les positions conservatrices (pour ne pas dire arriérées) de la radioprotection officielle. Si vous avez manqué cette soirée, retrouvez Yves Lenoir ici. Cet événement a été précédé d'une interview de Philippe sur RCF.
  • Le samedi 5 novembre nous avons manifesté notre soutien aux deux militants poursuivis pour avoir collé des autocollants"Abolition des armes nucléaires" sur la vitrine du parti Les Républicains à Paris. Verdict du procès : 350 euros avec sursis chacun-e. Voir les photos des actions de soutien
  • Lundi 7 novembre un petit rassemblement a eu lieu devant le tribunal de Grenoble avant le jugement en appel de la société FBFC-Areva Romanspour négligences dans la manutention de matières fissiles. Verdict le 6 mars 2017.
  • Le 18 novembre, la réunion d'information et de réflexion sur les pollutions radioactives dues au CEA-Grenoble et à l'ILLet leurs conséquences sanitaires a mobilisé une vingtaine de personnes. Les informations dont nous disposons sont lacunaires mais suffisantes pour nous inquiéter (voir rubrique informations locales).
  • Kurumi a créé une page facebook Sortir du Nucléaire 38, avec comme objectif de toucher davantage les jeunes générations. N'hésitez pas à partager cette page !
  • Philippe et Sonia ont participé à une réunion par Skype de la coordination Stop-Bugey (17 novembre) et à une réunion de groupes de la région Rhône-Alpes adhérents au Réseau (à Lyon, le 3 décembre). 
  • Après avoir décidé de soutenir la campagne d'ACDN pour un référendum d'initiative parlementaire ayant pour objet l'interdiction des armes nucléaires, nous avons interpellé, par mail dans un premier temps, les député-e-s, sénateurs et sénatrices de l'Isère. Un seul a répondu, positivement, Pierre Ribeaud. Deux autres parlementaires iséroises (Michèle Bonneton et Annie David) ayant précédemment rejoint l'initiative, le quota d'un cinquième des parlementaires est atteint en Isère. Mais pas au niveau national. La mobilisation continue !
  • Sur proposition de Marc, une lettre ouverte destinée aux syndicats et au journal Informations Ouvrières (à lire sur notre blog), dénonçant les positions pronucléaires des syndicats de l'énergie, a été rédigée puis envoyée début janvier.

Agenda local 

  • vendredi 13 janvier, 20h, Maison des Associations de Grenoble (MDA) : réunion mensuelle SDN38.
  • jeudi 26 janvier, 20h, MDA : atelier d'auto-formation sur les conséquences d'un accident nucléaire en France, ouvert à tou-te-s, organisé par SDN38.
  • vendredi 17 février, 20h, MDA : assemblée générale SDN38.
  • samedi 11 mars, journée : action rond-point devant Alpexpo pour la fermeture du Bugey. Nucléaire : arrêtons les frais !
  • samedi 18 mars, journée : action régionale à Lyon pour la fermeture du Bugey et l'arrêt du nucléaire.
  • mercredi 22 mars, 18h30 : projection-débat du film Munen (Remords) à la Bibliothèque de centre-ville de Grenoble, en présence d'une délégation d'habitants de Namié (préfecture de Fukushima). En partenariat avec Nos Voisins Lointains 3.11.
  • vendredi 31 mars, 18h30 - 22h, MDA : soirée conférence-débat avec le docteur Abraham Béhar, sur le thème des conséquences sanitaires d'un accident nucléaire. Co-organisation SDN38 / AFMPGN.

Informations locales

Bugey pire que Fessenheim ?
Alors que les deux centrales se disputent le titre de doyenne des centrales françaises, depuis que le radier de Fessenheim a été consolidé, c'est à Bugey 5 qu'on trouve le radier le plus fragile de France ! Ce réacteur est toujours à l'arrêt pour une durée indéterminée, en raison de son enceinte fuyarde (voir lettres d'infos précédentes).
Bugey 4, dont un fond de cuve de générateur de vapeur s'est révélé victime des malfaçons du Creusot (voir lettre d'infos précédente), avec un taux de carbone trop élevé, est également à l'arrêt. EDF prévoyait une remise en service fin 2016, mais elle a été repoussée en 2017, l'ASN n'a toujours pas donné de feu vert définitif.
Bugey 3 cumule 6 malfaçons sur ses trois générateurs de vapeur. Ce réacteur a été mis à l'arrêt 3 mois en 2016 pour maintenance. Pourtant une fuite au niveau d'une tuyauterie du circuit primaire s'est produite en novembre. EDF a été obligée de faire des travaux en urgence mais n'a pas informé la population : il est pourtant probable que l'eau qui s'est échappée était radioactive, et le circuit touché est vital pour la sûreté. 
Bugey 2 comporte également des malfaçons, mais moindres.
Le démantèlement du réacteur 1, à l'arrêt depuis 1994, pose des problèmes techniques inédits... Le démantèlement du cœur ne commencerait pas avant 2050.
Pour couronner le tout, l'ASN s'inquiète que le site ne respecte pas les normes sismiques. 
Quant à la plainte déposée par Genève contre Bugey, elle est en cours d'instruction... Rappelons que Grenoble n'est qu'à 80 kilomètres et sous les vents dominants en provenance du Bugey. Quand les élus de l'agglomération grenobloise vont-ils prendre le danger au sérieux ?
Les femmes et les enfants d'abord !Telle n'est pas la devise des officiels de la radioprotection. Les sujets féminins sont plus sensibles que les masculins et le foetus beaucoup plus sensible que les adultes. Pourtant les calculs d'estimations de doses ne les prennent pas du tout en compte. 
A l'issue de calculs totalement secrets, les experts de l'ILL (le réacteur de recherche installé à Grenoble) annoncent un impact des rejets de tritium (hydrogène radioactif), d'iodes, de gaz rares, d'aérosols, de carbone 14 et autres émetteurs bêta et gamma, de 0,15 microSievert par an pour les adultes, à peine plus pour les "bébés" (rappel : la dose maximale autorisée pour les rejets industriels cumulés est de 1 milliSievert).
Selon l'IRSN, cette dose de 0,15 microSievert serait imputable au tritium, qui constitue l'essentiel des rejets actuels de l'ILL. Ainsi, il est étrange que la dose imputée aux rejets totaux de l'ILL soit seulement 15 fois supérieure à la dose due à l'exposition au seul tritium naturel (0,01 microSievert, d'après le Livre Blanc du Tritium de l'ASN), alors que des concentrations atmosphériques de tritium en moyenne75 fois plus importantes que la normale sont relevées à proximité de l'ILL (d'après l'IRSN). Ponctuellement des concentrations 100 à 1000 fois plus importantes sont même relevées par les balises !
Dans le cas des femmes enceintes, il est malheureusement possible que les rejets de l'ILL représentent un risque non négligeablepour le foetus, lorsque celles-ci habitent ou travaillent près de l'ILL, surtout si elles se nourrissent de fruits et légumes produits dans un jardin soumis aux retombées du réacteur. Une étude en Allemagne aux alentours du Centre de recherches nucléaires de Jülich (comparable à celui de Grenoble) a ainsi montré un impact sanitaire 200 à 1000 fois supérieur qu'attendu pour les enfants (source : Recommandations 2003 du Comité Européen sur le Risque de l'Irradiation).

Informations générales